Caractère : Iwako est une femme dont le corps contraste sa personnalité. Si ses os se brisent aussi facilement que le verre, son être lui, est aussi dur et éclatant que le diamant. (D’où son pseudo, Adamantine). Dotée de principes et de valeurs qui lui ont été principalement inculqués par son père, elle n’est pas du genre à condamner à tort et à travers comme le désirerais « son roi ». Stratégique, réfléchie, ses propres idéaux pourraient souvent la pousser à l’irréparable mais sa raison pour principal allié lui permet une mesure et un contrôle d’elle-même indémontable. C’est une femme se montrant droite, et calme en toute circonstance. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle fut déléguée au rang de messagère afin de faire la liaison entre Arashi et Ryûnosuke.
Son handicap la pousse parfois à se montrer maniaque dans sa façon d’aménager l’espace et d’y vivre, mais ce n’est pas là son trait de caractère le plus fort. Elle est l’élément serein de la hiérarchie Diamonds, et certainement celle avec le contact sera le moins difficile.

Aime : Le calme, l'ordre.
Déteste : L'injustice, la violence en règle générale. Tout comme Ryûnosuke elle ne porte vraiment pas le Joker dans son coeur.
Style vestimentaire : Très féminin. Dans le cadre de son apparence elle ne laisse rien entrevoir de son handicap et se permet tout style, des plus sexy aux plus chics.
Casier judiciaire : Vierge. Fidèle à ses principes et à ses idéaux de justice transmis par son père, elle n'est pas femme à basculer vers l'illégalité. Par ailleurs, bien que sa pratique du "hacking" ne soit pas autorisée elle s'en est pourtant servie afin d'aider les autorités à retrouver l’assassin de sa mère.

Iwako Nakamura n’était aucunement prédestinée à débarquer un jour sur l’île du Joker, encore moins à en devenir l’une des Dames. Son histoire s’est d’abord écrite en lettres d’or, la vie lui souriait, tout était beau alors. Et puis, un jour, le verre s’en est mêlé. Dès lors, la plongée en Enfer fut inévitable. Mais pour le comprendre, il me fait vous raconter son histoire :

Cette fragilité de la nature est née dans la capitale Nippone, au sein d’une famille des plus aisées. Enfant, elle ne manqua de rien : ni d’amour, ni de confort, et encore mois d’éducation. Son ostéogenèse imparfaite, dite maladie des os de verre, ne fut pas considéré comme un handicap par sa famille qui usait de milles précautions pour son bien-être.

Son père était à l’époque juge à la haute-cour. Chaque jour, ce brave homme voyait passer devant lui tous les fruits pourris que Tokyo pouvait porter : de la pire racaille des bas-fonds des rues, aux plus imposantes têtes de la mafia, il jugeait et punissait avec fermeté et justesse.
Respecté de tous dans le milieu pour son ancienneté et son jugement infaillible, aimé de ses proches et de ses voisins pour sa citoyenneté et son respect exemplaire, il inculqua tout ce qui l’avait fait à sa fille. Sa fierté. Sa plus belle réussite. Lorsque Shigeru Nakamura posait les yeux sur son foyer, il y voyait le reflet de sa propre perfection. Une femme belle et aimante au caractère doux et posé. Une fille qui suivait l’exemple de sa mère tout en se pavant de ses idéaux. Une coûteuse maison bien entretenue, toujours brillante à souhait, et accueillante. Oui, l’histoire d’Iwako commença par celle de la parfaite prospérité de son père.

Puis, vint avec l’âge, le besoin pour Iwako qui n’avait alors connu que les cours à domicile, l’envie de connaître le monde. Après de nombreuses réflexions, elle fut autorisée à quitter la maison pour entrer au collège privé le plus prestigieux de la ville. L’expérience fut un franc succès, tant et si bien que la jeune fille put par la suite intégrer le lycée affilié.
Enfin, à l’aube de son seizième printemps, les deux pieds dans l’âge où l’on veut enfreindre les règles, Iwako connut pour la première fois le goût amer qui résulte de la désobéissance.

C’était un vendredi après-midi. L’été déjà bien présent offrait à la ville chaleur et clarté. L’adolescente qu’elle était, alors présidente du conseil des élèves s’apprêtait à rentrer chez elle, lorsqu’il lui avait proposé d’aller dans un café en compagnie du reste du comité. Il, était le vice-président du conseil des élèves. Son premier béguin. Le premier garçon pour qui son cœur s’était mis à battre. Il était déjà presque 17h lorsqu’il lui avait demandé de se joindre aux autres. Et bien qu’elle n’ait jamais dépassé le couvre-feu qui l’obligeait à être chez elle à 18h au plus tard, cette fois-ci, cette unique fois, Iwako décida de désobéir.
Elle n’avait pas pris la peine de passer chez elle prévenir sa mère. La maison n’était pas loin pourtant. Elle s’était contenté de désobéir complétement, de ne prévenir personne. De s’amuser.

Son père lui avait toujours inculqué qu’enfreindre les règles était dangereux, et que ceux qui ne les respectait pas en étaient toujours punis de quelque façon que ce soit.
Son père lui avait toujours répété, ceux que la justice n’atteint pas seront punis par Dieu lui-même.

A 20h, Iwako prit le chemin du retour.

Ceux qui enfreignent les règles sont toujours punis de quelque façon que ce soit. Ceux que la justice n’atteint pas seront punis par Dieu lui-même.

A 20h20, heure précise, Iwako se trouva devant la porte de chez elle. Cette dernière était barrée de ruban jaune portant la motion « scène de crime ».
Ses mains, ses jambes. Son corps entier trembla comme le branchage d’un arbre maltraité par le vent. Son père lui tournait le dos, assis de la façon la plus négligée qu’elle lui ait connu sur un tabouret de la cuisine. Une main sur le visage, une feuille de papier dans l’autre, il répondait à l’inspecteur à ses côtés la voix chevrotante. Iwako s’avança. Elle n’eut que le temps de voir les hommes de la morgue fermer la housse noir qui transportait le corps de sa mère.

Sa mère qui venait d’être assassiné sauvagement par l’un des hommes qu’avait condamné son père. Un trafiquant d’arme relâché par la justice sous condition.

Pendant une semaine, il fut décidé qu’Iwako vivrait avec sa tante, la sœur de son père, revenue du Kansai pour soutenir sa famille. Vint l’enterrement. Shigeru ne jeta pas un seul regard à sa progéniture de toute la cérémonie, ni même à la mise en terre. Rien. Il ne lui offrit rien d’autre que son silence jusqu’au retour chez eux. L’adolescente ne savait rien encore. Pourtant, lorsqu’en franchissant la porte de sa maison, le père croisa sur le sol les dernières traces du sang de sa femme sur le parquet, tournant toujours immuablement le dos, il s’adressa à sa fille sur un ton qu’elle ne lui connaissait pas. Une voix qui trahissait une profonde colère et un calme ahurissant à la fois.

- « Ou étais-tu ce soir-là ?
- Hein ?
- Réponds-moi Iwako… Où étais-tu le soir où ta mère a été assassinée ?
- Je… J’étais avec les membres du conseil des élèves…
- A plus de 18h ?
- Ils m’ont proposés de sortir avec eux…
- Quelle est la règle concernant tes sorties ?
- Rentrer avant 18h, mais je ne pouvais pas… »

Se mettant alors dans une fureur noir, le père fou de rage renversa tout sur son passage avant d’agripper sa fille par le col de son chemisier et de la lever du sol.

- «Ce salopard a tout filmé, TOUT ! Et tu sais ce que l’on trouve sur ce genre de bande amateur ? La date ! La date et l’heure ! Ta mère a été séquestrée, torturée, puis tuée ! Et pendant tout le temps qu’a duré la scène, oui ! Pendant tout ce temps toi, tu aurais dû rentrer, voir que ta mère était aux mains d’un détraqué ! Tu aurais pu appeler les secours, la police, tu aurais pu la sauver ! En désobéissant tu as laissé ta propre mère se faire tuer ! Tu entends Iwako, TU as laissé mourir ta mère ! » Dans son excès de colère il l’a jeta au sol. C’était finit.

Elle était brisée.

Il fallut à Iwako des mois d’hospitalisation et de rééducation spécialisée pour se remettre de ce qui n’aurait provoqué qu’un simple bleu chez quelqu’un de sain.
Ses os s’étaient petit à petit remis en place. Son cœur, quant à lui, ne s’en remit jamais. Non pas par rancœur, ni même par culpabilité, mais parce qu’à la suite de cet incident, bien qu’elle sache qu’il payait toujours l’hôpital, elle ne le revit plus. Elle ne gardait plus que de son père cette image de démence et le son de ses os se brisant au contact du sol.
Lorsqu’elle tenta de regagner la maison familiale, cette dernière était vide. Il était bel et bien partit.
C’est ainsi que contre toute attente, Iwako devint pensionnaire à son lycée. Là encore, son père absent payait toujours, mais aucun moyen de le retrouver. Elle se contenta de vivre en sachant qu’elle ne lui ferait plus jamais face. A la sortie du lycée, elle choisit d’étudier l’informatique. Ses capacités cérébrales et son perfectionnisme à toute épreuve en font très vite l’une des meilleurs élèves de sa promotion. Ayant soif de savoir, la jeune femme, entichée de l’un de ses professeurs, apprend peu à peu à maitriser chacun des codes de la machine et de ses fonctionnalités, jusqu’à développer des aptitudes pour un tout autre domaine : le hacking. Bien que réticente dans un premier temps en vue du rang « illégal » de l’activité, Iwako y voit très vite l’opportunité rêvée d’appliquer sa propre justice sans avoir à quitter son bureau.

C’est ainsi qu’elle permet aux autorités de retrouver la trace d’Alejandro Fernandez, l’assassin de sa mère. Les jours, les semaines, puis les mois passent.
Malgré son travail peu physique, Iwako ne cesse d’encaisser les fractures et de ce fait les voyages à l’hôpital. Et pour cause, à mesure que le temps passe, il lui semble souvent ressentir des émotions qui ne sont pas les siennes aux moments les moins importuns. Et surtout, sans osciller le moindre le mouvement de cil, parfois ses os se brisent tout seul. D’abord persuadée de faire une dépression, de tomber dans la paranoïa, elle est bientôt diagnostiquée comme atteinte de la Sôseiji no Noroi, la malédiction des jumeaux.

Battante dans l’âme, Iwako qui s’est toujours battue contre sa maladie congénitale est toute aussi prête à se battre contre cette nouvelle épreuve. C’est ainsi que comme tant d’autres avant elle, Iwako Nakamura prendra le bateau qui la mènera jusqu’à sa dernière destination. L’Île du Joker.

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